Aux Armées
Le 2 Octobre 1917
Cher Parents
Je viens d’apprendre que Bar avait été sérieusement bombardé et qu’il y avait eu pas mal de victimes et des dégâts. Je n’ai pas de nouvelles de vous depuis votre dernière lettre datée de Mardi dernier, et depuis vous avez été presque quotidiennement bombardés. Tout cela m’inquiète un peu. De loin on se fait des idées. J’ai hâte d’avoir de vos nouvelles. Ecrivez-moi au plus vite si ce n’est déjà fait pour me tranquilliser. Je ne suis pas très bileux, mais avec tout cela, il y a de quoi inquiéter ceux qui sont loin. Donc vite des nouvelles.
Ne vous en faites pas trop, mais faites-vous en assez et ne me laisser pas m’en faire ni trop ni assez. Je suivrai peut-être de très près cette lettre, mais n’y comptez pas.
Je vous embrasse tous comme je vous aime.
Pierre Collot